C’est quoi le minimalisme ? Et le slowbusiness ?

par Anne-Marie MECHERI

Commençons par le commencement. J’ai envie de démarrer cette rubrique du Blog, en vous racontant le jour où j’ai découvert le minimalisme (et le slowbusiness).

C’était peu de temps après les quelques événements qui ont chamboulé ma vie d’entrepreneure et ma vie de famille (ma grossesse compliquée, la découverte de mes atypismes et mon burn-out). J’étais donc dans une période de recherche. Je ne sais pas ce que je cherchais. Mais je cherchais.

Et puis, un jour, par hasard (ou par la loi de l’attraction ?!?), je tombe sur ce documentaire Netflix : “The minimalist” . Et là… C’est la révélation !

Je me retrouve totalement dans ce mode de vie et de pensées. Mais pourtant, à ce moment, la vie que je mène est loin d’être minimaliste.

Pourquoi ce mode de vie me parle et m’inspire ? Comment j’ai commencé à mettre en œuvre ce mode de vie ? Comment être minimaliste dans sa vie d’entrepreneure ? Comment travailler en mode #slowbusiness ?

 

D’abord, définition (déformation professionnelle !)

Le minimalisme, c’est quoi ?

Minimalisme, minimal, minimum. Tout est dit. Vivre avec le minimum. Pour s’affranchir d’une quête sans fin vers le ‘toujours plus’. Pour être libre. Pour une recherche du bonheur et non de plaisirs éphémères que sont ceux d’acheter des objets, d’en être content, de les oublier, et de recommencer. Et de faire pareil avec nos relations, nos activités dans nos agendas, …

Et le slowbusiness ?

À mon point de vue, le slowbusiness c’est un peu le minimalisme dans le monde du business et surtout de l’entrepreneuriat. C’est une slowlife au travail.

Ainsi, appliquer à l’entrepreneuriat, le minimalisme c’est aussi ‘simplifier’. Faire les choses plus simplement : moins d’étapes, moins d’allers-retours. Un catalogue de prestations ou un catalogue de produits plus réduit pour se concentrer sur l’essentiel, et le faire bien.

Bref, travailler moins pour gagner autant, ou plus. Travailler moins, en gagnant du temps. Gagner du temps en simplifiant nos process, en identifiant les tâches chronophages, en réduisant notre réseau (paradoxalement l’inverse de ce que toute formation marketing pourrait enseigner en 2021), en limitant les projets sur lesquels on travaille, en automatisant certaines tâches (tout en restant qualitatif), …

 

Le temps

Se diriger vers le slowbusiness c’est avant tout modifier sa conception du temps. Le temps est précieux, bien plus que les euros ou les dollars. Profiter de l’instant présent est essentiel. Plutôt que d’être dans une dynamique de gestion financière (être rentable, dépenser correctement son argent, ..), notre attention se focalisera en premier lieu sur notre gestion du temps. Comment dépenser correctement son temps ? Comment s’assurer que notre temps est davantage utilisé à pratiquer notre passion ? Comment limiter les temps de travail exclusivement dédié à gagner de l’argent ? Comment nous laisser plus de temps à vivre ?

 

Le temps n’est plus de l’argent. C’est l’argent qui est du temps.

 

Le slowbusiness va de pair avec une slowlife et un mode de vie minimaliste. Plus on vit simplement, moins on a besoin d’argent pour subvenir à ce mode de vie. Et moins on a besoin d’argent, moins on a besoin de travailler pour en gagner. Moins on a besoin de travailler pour gagner de l’argent, plus on peut se consacrer à ce qui nous passionne dans notre métier, ou à notre vie, tout simplement.

 

Pourquoi j’ai été attiré par le mode de vie minimaliste et le slow business ?

Le minimalisme, la calme dans la tempête

Contrairement à certains qui témoignent dans le documentaire « The minimalist », et qui étaient acheteurs compulsifs, ou autre. Moi, pas du tout. J’ai toujours détesté faire du shopping, je ne suis pas très attirée par les gadgets et les promos en tout genre. Et pourtant, malgré que ce mode de vie me parlait, je n’étais pas minimaliste.
Je me suis énormément plus retrouvée dans les témoignages de ceux qui ressentent la « quantité » (quel que soit le domaine) comme un stress, une oppression. Pour donner l’exemple des objets matériels, je me sens oppressée dans un intérieur trop chargé. De même, j’aime jeter. Trier, me débarrasser d’objets qui m’encombrent ma toujours procuré un bien fou, alors que c’est une torture pour ma moitié. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi, mais c’est comme ça.

Dans le même temps, je découvre mon hypersensibilité et ma pensée en arborescence. Les pièces du puzzle commencent à s’assembler. Mais c’est bien sûr !

Je pense donc me retrouver dans le minimalisme, pour 2 raisons principales :

Hypersensible et hpi, le besoin de limiter les informations réceptionnées par le cerveau en continue

Les objets en quantité, les couleurs, … me fatiguent, et me demandent une énergie considérable. Toutes ces informations qu’enregistre le cerveau en continu, et qui le font reste en alerte. Et ce déficit d’inhibition latente dont je reparlerai, qui touche certains hypersensibles et beaucoup de hpi, et qui demandent aussi un effort de concentration.

Là-haut c’est le bordel, alors que ce soit clean à l’extérieur, pardi !

 “Je pense trop” comme dirait Christel Petitcollin dans son livre du même titre. Trop d’idées trop de pensées, parfois envie de trouver le bouton off. Et comme l’envie qu’à l’extérieur tout soit minimal. Peut-être pour éviter de partir dans 1 000 pensées à la vue d’un détail. Je suis capable de partir dans 2h de pensées et de réflexion face à un mur blanc, alors avec des centaines d’objets autour de moi. Mais aussi, sans doute parce que c’est déjà le bordel là-haut alors si ça l’est aussi autour …

 

Mais alors pourquoi je n’étais pas minimaliste ?

Il y a d’autres traits de ma personnalité qui m’ont amené à ne pas être minimaliste…

Le perfectionnisme, l’ennemi du minimalisme

Je suis perfectionniste et un peu maniaque. Si un objet était cassé ou plus de la bonne couleur, ou plus du bon style… Je le rachetais. Tout devait être parfait, neuf et harmonieux. Mais comme j’ai beaucoup d’idées, j’aime le changement. Et donc si je change un truc, tout doit suivre. Même si je le possède déjà. Donc pas vraiment d’achats compulsif de mon côté. Je sais exactement ce dont j’ai besoin, et je n’achète rien d’inutile, enfin, à première vue.

Bref, je suis compliquée…

Des idées, j’en ai à revendre. Les process complexes que personne ne comprend :  c’est ma marque de fabrique.
J’avais besoin irrépressible de mettre tout ça en place. Sans me rendre compte que je compliquais considérablement notre vie de famille et notre vie d’entrepreneurs.
Et oui, j’ai découvert aussi que le minimalisme s’applique à toutes les sphères de la vie. On ne s’encombre pas seulement d’objets et de biens matériels. En tant qu’entrepreneurs, on s’encombre de beaucoup d’autres choses qui nous oppressent et nous font perdre du temps, d’où le “SlowBusiness”.

… Et je ne vis pas seule

Mes 3 hommes ne sont pas minimalistes, pour d’autres raisons. Des raisons à prendre en compte également. On a discuté de certaines, mais pour d’autres il faudra encore un peu de temps. C’est un mode de vie qu’on ne peut pas imposer du jour au lendemain.

Vers une slowlife et un slowbusiness

Comment devenir un entrepreneur minimaliste et exercer son activité en mode SlowBusiness ?
Quelle que soit la raison pour laquelle le minimalisme nous parle, la question que l’on se pose tous c’est comment devenir un entrepreneur minimaliste ? Comment pratiquer le slowbusiness ?

C’est tout l’objet de cet rubrique du Blog. Je vais partager avec vous, tout ce que j’ai pu mettre en place !

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