Entrepreneur, comment sortir du burn-out ?

par Anne-Marie MECHERI

Après vous avoir exposé les raisons d’un burn-out entrepreneurial, après vous avoir dévoilé mon ‘expérience’ du burn-out, je vous livre maintenant quelques pistes de réponses. 

Toute la complexité est que la solution qu’ont trouvé les salariés pour sortir du burn-out est d’entreprendre. Mais nous, on y est déjà. On a choisi. Et finalement, on aime ce qu’on fait. On ne voudrait être salarié·e pour rien au monde. C’est souvent l’organisation du travail qui cause un burn-out et non le travail ou le domaine lui-même. En tout cas, pour ma part ! Alors comment sortir du Burn-out entrepreneurial ?

 

Les solutions

 

Je me trompe peut-être mais j’ai le sentiment qu’il y a deux grandes problématiques auxquelles il faut répondre dans le cadre d’un burn-out entrepreneurial :

  • La problématique organisationnelle, qui répondra à l’épuisement professionnel
  • La problématique de motivation, qui répondra à la quête de sens

 

Mettre fin à l’épuisement professionnel

Déléguer (sous-traiter, embaucher, …)

L’embauche peut être une solution, à condition de réussir à passer le cap financier et organisationnel.
En effet, lorsque notre petite affaire fonctionne bien, elle a parfois assez de travail pour plusieurs personnes mais pas assez de revenus pour embaucher. C’est le grand paradoxe de l’entrepreneuriat en France, où le coût du travail est l’un des plus élevé au monde. Bon nombre d’entrepreneurs sont donc coincés dans cette case et y restent longtemps.

Et pour ceux qui peuvent embaucher, un deuxième paradoxe est que lorsqu’un entrepreneur embauche, c’est souvent car il commence à se noyer de travail. Mais l’embauche, avant d’être salvatrice, va augmenter considérablement la charge de l’entrepreneur durant un temps : recruter, modifier l’organisation de son entreprise, former, trouver la bonne personne. Tout ceci est extrêmement chronophage et peut l’être sur une période plus ou moins longue. Et le moindre obstacle dans tout ce processus, peut amener au Burn-out. Justement au moment où on pensait avoir LA solution.

C’est ce qui m’est arrivé. Pour moi, l’embauche d’une personne supplémentaire a ajouté du stress à une situation déjà peu tenable, alors que cela aurait dû être tout l’inverse. J’ai dépensé beaucoup de temps et d’énergie à recruter, organiser, former. Et finalement, ce n’était pas la bonne personne. Ça arrive. Ce n’est pas dramatique. Mais on a perdu beaucoup de temps, et d’énergie.

Mais c’est une erreur de recrutement que je ne regrette pas, au contraire. Je crois beaucoup en la loi de l’attraction (j’en parlerai souvent sur ce blog). Et c’est cette erreur qui a été la goutte d’eau et qui a marqué l’extériorisation du burnout, les vrais signes physiques. Un burnout qui était déjà là, en latence, depuis longtemps. Sans cette erreur, je n’aurai pas pris les décisions qui ont suivi. Merci l’univers !

 

Faire une pause, prendre du recul

C’est une piste, mais qui est compliqué à mettre en place. J’ai commencé a changé des choses en 2019, mais ce qui m’a vraiment permis de prendre du recul, c’est le confinement. Oui, prendre du recul est indispensable. Mais j’avoue que dans un quotidien d’entrepreneur, c’est compliqué. J’ai eu la chance de bénéficier de ce temps précieux ‘grâce’ à la crise sanitaire mais je n’ai pas de solutions à apporter pour les entrepreneurs qui vivraient ça aujourd’hui. 

 

Se diriger vers le slow business

Travailler moins pour gagner autant. Le slow business, c’est mon pari aujourd’hui. Modifier l’organisation de mon entreprise pour travailler moins et différemment. Et si possible, gagner autant. Pas forcément en termes de chiffre d’affaires, mais de revenus. Là aussi, je partage avec vous mon cheminement sur ce Blog. Par exemple, la loi de Pareto m’a fortement éclairée sur cette distinction. Et, j’y reviendrai. Elle m’a permis de conscientiser la perte de temps et que, schématiquement, 80% de mon temps m’apportait 20% de mon CA. Il faut avoir le courage de dire au revoir à cette partie de CA. Et le temps gagné est précieux pour pouvoir envisager d’autres sphères (qui apportent parfois plus, que ce soit financièrement ou humainement).

 

La quête de sens

Se connaitre et respecter son mode de fonctionnement

Qui qu’on soit, quelle que soit notre manière atypique (ou non) de travailler, il est important de se connaitre. Et il est indispensable d’adapter son entreprise à ce mode de fonctionnement et les valeurs qui en découlent. Et c’est tout l’objet de ce blog. Je partage avec vous mon cheminement, tout ce que j’ai changé dans ma manière de travailler. Hypersensible et empathe, j’ai besoin de travailler dans un environnement bienveillant pour trouver du sens.

J’ai compris aussi qu’avec mon mode de fonctionnement, j’avais besoin d’avoir plusieurs projets en parallèle pour rester motivée et concentrée. Il fallait donc trouver un moyen de pouvoir passer de l’un à l’autres, sans souci organisationnelle et sans culpabilité. Et surtout ne pas confondre mode « multitâche » qui est néfaste, avec le fait d’être un·e entrepreneur·e multipotentiel, qui travaille sur divers projets en parallèle.

 

Rester entrepreneur·e mais se reconvertir / diversifier son activité

Le problème n’est donc pas l’entrepreneuriat, à mon point de vue. Il s’agit uniquement de ‘retrouver’ sa liberté.

Soit en diversifiant son activité.

Non pas l’activité de l’entreprise. Mais notre activité à nous, personnellement. Il s’agit donc se dégager du temps (grâce à la mise en place d’un slow business) sur l’activité principale, pour explorer d’autres voies entrepreneuriales.

Soit se reconvertir totalement.

Pour ma part, ce n’est pas le choix que j’ai fait mais j’ai rencontré plusieurs entrepreneur·e·s qui l’avaient fait. Rester entrepreneur·e, mais faire totalement autre chose ! Certaines des personnes que je forme font partie de celles-ci !

 

Voilà mes pistes, et je vais continuer d’en partager sur ce Blog. N’hésitez pas à partager les vôtres en commentaires !

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